Sécurité


Point d’entrée principal, Buenos Aires peut susciter un sentiment relatif de sécurité.

Pour éviter tout désagrément, cette première impression doit être dépassée.

L’insécurité est bien réelle en Argentine, en particulier dans la capitale et les grands centres urbains dont le niveau de délinquance générale demeure élevé sans toutefois être comparable à celui d’autres grandes métropoles sud-américaines.

1. La violence routière est la première source d’insécurité en Argentine qui détient dans ce domaine le triste record mondial de mortalité. Absence de formation initiale, réseau routier inadapté, mauvais état des véhicules, comportement agressif, prévention et répression insuffisantes provoquent la mort de plus de 11 000 personnes chaque année. L’attention du voyageur est donc particulièrement attirée sur la prudence requise pour tout déplacement routier, la conduite de nuit étant fortement déconseillée. En cas d’accident de la circulation, aucun constat n’est à remplir sur place. Seules sont échangées les coordonnées des compagnies d’assurances qui traitent ensuite le dossier. En ville, et tout particulièrement à Buenos Aires, le risque est également très élevé. La plus grande vigilance est recommandée aux piétons et cyclistes dans leurs déplacements.

2. L’autre source d’insécurité est la petite et moyenne délinquance, les auteurs de vol étant souvent toxicomanes.

Cette délinquance sévit à Buenos Aires, mais également dans les villes de province, notamment à Mendoza, voire même dans les zones rurales. Les vols sans violence se multiplient dans les hôtels, restaurants, « locutorios », bars, gares, aéroports…

La surveillance dans les lieux publics des sacs de voyage est donc vivement recommandée. Il est conseillé de déposer dans les coffres d’hôtels passeports, cartes de crédit, liquidités et billets d’avion, tout en conservant sur soi une photocopie de son passeport et de ne se déplacer qu’avec le strict nécessaire.

De même, il convient de ne pas regrouper dans un seul sac les valeurs et documents administratifs.

A Buenos Aires, la vigilance s’impose dans l’ensemble des quartiers touristiques. On sera attentif dans les quartiers huppés tels que Recoleta ou Puerto Madero, où les voyageurs ont tendance à baisser la garde, comme dans les quartiers populaires, notamment La Boca où il est vivement déconseillé de s’éloigner du Caminito, notamment les jours de match de football.
De même, la rue Florida et le quartier de San Telmo, très fréquentés par les touristes, attirent nombre de voleurs à la tire. La nuit, la proximité des gares de Constitucion (lieu de prostitution) et de Retiro (voisine de la villa miseria 31) est fortement déconseillée.
Enfin, il est fortement recommandé de ne pas s’aventurer dans les bidonvilles ou « villas miserias » de Buenos Aires sans être accompagné d’une personne de confiance.

A Mendoza, la gare routière est depuis plusieurs mois le théâtre de nombreux vols à la tire dont les victimes sont pour l’essentiel des touristes dans l’attente d’un bus pour le Chili ou pour Buenos Aires.

Aux Chutes d’Iguazu, les touristes se rendant dans cette région très touristique devront être vigilants lors de leur séjour dans la partie brésilienne. Les vols y sont fréquents. Ils peuvent être accompagnés de violences. Il est fortement recommandé aux voyageurs circulant par leurs propres moyens de ne pas passer la frontière de nuit en direction du Brésil ou du Paraguay avec des taxis ou des "remises" locales.

La consommation de drogues dures a considérablement augmenté. Celle-ci a généré une augmentation des agressions violentes, parfois pour quelques pesos. Ces agressions sont généralement le fait de personnes agissant sous l’effet de stupéfiants, donc particulièrement imprévisibles.

Vous êtes donc invité à :
éviter les signes extérieurs de richesse tels que bijoux et tenues vestimentaires de valeur qui attirent l’attention et la convoitise ;
être particulièrement vigilant lors des opérations de retrait aux distributeurs de billets de jour comme de nuit ;
ne jamais changer de l’argent auprès d’un « changeur » dans la rue ;
ne pas résister à l’agresseur qui pourrait faire usage d’une arme ;
ne pas avoir sur soi d’importantes sommes d’argent, mais quelques pesos (100 maximum) à donner en cas d’agression ;
aborder avec prudence les nouvelles fréquentations ou amitiés locales ;
avoir toujours sur soi le numéro de votre consulat ou de la personne à prévenir en cas d’urgence ;
ne prendre que les radio taxis (il existe en effet de nombreux faux taxis à Buenos Aires et dans les villes de province) en vérifiant bien que le chauffeur a bien mis en route le compteur et en étant attentif à la monnaie qu’il vous rend à la fin de la course.

Une ligne d’urgence spéciale centralisant les appels vers l’un des commissariats du tourisme de la police fédérale argentine a été ouverte à l’attention des touristes : 0800.999.5000 (appel gratuit et accessible et gratuit dans tout le pays, accueil en plusieurs langues 24h sur 24 et 7 jours sur 7).

Autre numéro d’urgence accessible à Buenos Aires : le 911

3. Les petites escroqueries sont monnaie courante. Il peut s’agir de billets n’ayant plus cours rendus avec la monnaie dans les magasins, taxis, restaurants, hôtels ou par des agents de change peu scrupuleux, voire au guichet des banques. Elles se manifestent également par des tarifs variables « à la tête du client » ou des erreurs de facturation.

La contrefaçon s’est accrue avec le développement du tourisme. Ainsi, Buenos Aires accueille la plus importante foire de produits contrefaits d’Amérique du Sud (Feria La Salada). Ce site est dangereux.

4. Pour l’adepte des sports extrêmes ou d’aventure, l’Argentine offre de nombreuses opportunités. Cependant, les conditions particulières liées à la topographie ou au climat nécessitent une préparation attentive. La sécurité en montagne et en mer est avant tout une responsabilité individuelle.

La pratique de la haute montagne est épuisante et dangereuse, les sommets argentins étant beaucoup plus élevés que ceux d’Europe.

L’ascension de l’Aconcagua, sommet des Amériques, d’apparence facile, attire chaque année davantage de touristes parfois mal entraînés. Les œdèmes pulmonaires ou cérébraux sont fréquents, surtout chez les touristes les moins entraînés. Il est recommandé d’observer les temps d’acclimatation à l’altitude.

Un autre danger provient des changements climatiques particulièrement rapides dans cette région. Il est donc recommandé de respecter l’itinéraire obligatoire indiqué à l’entrée du parc et de s’y renseigner sur les conditions météo avant d’entreprendre toute ascension.

Qu’il s’agisse de s’attaquer aux parois du Fitz Roy ou d’atteindre le sommet de l’Aconcagua, il est essentiel de préparer ce défi avec la plus grande minutie et de se préparer physiquement.

Une attention toute particulière devra également être portée à l’assurance, celle-ci pouvant parfois exclure les sommets de plus de 5.000 m.

Pour plus de renseignements concernant l’Aconcagua :
Subsecretaria de Turismo, San Martin 1143, 5500 Mendoza; tel.: (54 261) 420.2800/2458/2357/2656; fax.: (54 261) 420.2243 www.turismo.mendoza.gov.ar
Agence consulaire de Mendoza, Houssay 790, 5500 Mendoza; tel./fax.: (54 261) 423.1542/423.4023/429.8339; mél: pburlot@infovia.com.ar

Pour plus de renseignement sur le Fitz Roy :
www.losglaciares.com

L’Argentine dispose d’une façade maritime et d’un réseau fluvial importants, propices à la navigation. Pour connaître les règles de navigation, consultez le site de la Préfecture Navale Argentine www.prefecturanaval.gov.ar .

L’attention des marins et des propriétaires de voiliers est attirée sur les risques de naufrage le long des côtes les plus australes de l’Argentine en raison des brusques changements météorologiques. Des accidents récents, parfois mortels, démontrent la nécessité de disposer d’un bateau et d’un équipement à même de faire face aux situations extrêmes qui prévalent dans cette région du globe.

5. La cordillère des Andes est une zone sismique. Les tremblements de terre y sont fréquents et oscillent entre 5 et 7 sur l’échelle de Richter.

Mendoza et sa région, mais également Ushuaïa, sont classées en zone rouge. Si vous envisagez de vous y rendre, il est vivement conseillé de prendre connaissance des pages « En cas de séisme » du site www.ariane.int.ar ou celles du site de l’Institut National de Prévention Sismique (situé à San Juan, province de Mendoza), www.inpres.gov.ar.

6. La législation argentine prévoit de lourdes sanctions à l’encontre des auteurs de viols, d’attentats à la pudeur, d’actes de débauche et de dépravation. Les peines sont aggravées si la victime est mineure.
Les auteurs d’actes de pédophilie sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans. La France n’ayant pas de convention de transfèrement de prisonniers avec l’Argentine, toute peine d’emprisonnement, si lourde soit-elle, doit être purgée en Argentine.

Conformément à l’article 113-6 du code pénal, la loi pénale française est applicable à tout crime commis par un Français hors du territoire de la République. Les ressortissants français coupables d’une infraction sexuelle commise en Argentine peuvent aussi être poursuivis en France en application de la loi 98-468 du 17 juin 1998 pour des faits constitutifs de délits à caractère sexuel y compris si ceux-ci ne sont pas réprimés par la législation locale (articles 227-22 et suivants du code pénal).

7. Il est conseillé de prendre garde à l’usage délictueux d’une drogue, appelée localement Burundanga. Mélangée à une boisson, des aliments ou inhalée (par exemple sur un mouchoir), elle cause une perte de volonté, de conscience et une amnésie temporaire.